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Votre recherche de pétrole a donné 13 résultats.

samedi, mars 13 2010

"Accroche une étoile à ta charrue" (Laozi)

J'ai assisté, il y a quelques jours, à une conférence à laquelle participait M. Pierre Radanne.

Je l'ai expliqué ici à plusieurs reprises, il y a dans la démarche "écologiste" plusieurs écueils à éviter, dans lesquels certains, pourtant, se ruent sans hésitations :

  • l'oracle de mauvaise augure :
    Oubliant que l'écologie est d'abord une science, certains n'hésitent pas à jouer les futurologues de pacotilles, accompagnant tout cela d'une bonne dose d'affect et de culpabilisation.
  • le prédicateur :
    Lui-aussi oublie que la première des certitudes scientifique est le doute. Il n'hésite pas à sermonner l'assistance, l'exhorter à s'inscrire dans la bonne voie, celle des justes. On baigne alors dans une morale toute mormone qui m'effraie.
  • le jamais-content :
    Lui, non plus, n'est pas si rare. C'est une sorte de schtroumpf grognon qui, en grand fataliste, pense que tout ce qu'on fait est mauvais, inefficace... sans doute parce que lui connait la réponse.

Tous ces portraits désastreux partagent un goût profond pour la science infuse (instantannée comme le café) et un évangélisme moraliste et culpabilisateur.

Je comprend sans difficulté que l'on puisse mêler l'affect à un militantisme écologiste mais je m'inquiète de devoir partager avec ces trois personnages une image commune de l'écolo.

Pour ma part, je n'ai pas la solution, je suis juste à même de faire des comparaisons impartiales à l'aulne de mes connaissances et d'en tirer des conclusions, avec toute la partialité des décisions humaines.

Ce graphique met en comparaison l'IDH (indicateur prenant en compte indices de longévité, niveau d'éducation et niveau de vie d'une population) et l'empreinte environnementale (surfaces biologiquement productives de terre et d´eau nécessaires pour produire les biens et services naturels nécessaires à une population ). Il ressort de cette analyse qu'aucun pays (si ce n'est Cuba pour des raisons un peu artificielles comme l'embargo) ne détient la solution.

Je plaide finalement pour une voie du Milieu - mais pas du centre -, hérité de mon expérience des arts internes peut-être : il s'agit de ne pas se crisper sur ses indigentes connaissances, de garder une conscience apaisée et bienveillante sur la situation, en aidant ceux qui nous entoure à avoir envie de futur.

Envie de futur ! 

Voilà bien ce qui me rapproche de Pierre Radanne, qui s'est acharné à défendre un futur différent mais tout aussi à même de faire naître des rêves et des utopies.

Comme toutes les fins de civilisations, la fin le notre ère d'expansion industrielle ne se fera pas sans crise. Et celle que l'on vit actuellement n'est peut-être pas, malheureusement, la plus dure.

L'effondrement de l'Empire Romain a été accompagné de moult tensions, guerre et effusions de sang.

Pire encore, il a fallu les mille ans d'un moyen âge incompris pour apaiser les peuples.

Suivez le conseil de Pierre Radanne, et relisez, revoyez, "Le nom de la Rose" à la lumière de notre nouvelle époque de crise.

Comme les moines, on s'accroche à notre ère industrielle, de peur que sa disparition n'annonce le règne du Diable sur terre. Pourtant, la période qui a suivi n'a pas vu l'ombre d'une corne, la Renaissance s'est montrée prodigue en avancées sur tous les fronts.

Nous vivons une époque semblable, nous sommes face à un précipice identique, qu'il faudra sauter, c'est fatal, avec plus ou moins de réussites mais sans que le bord opposé ne s'annonce à l'avance moins accueillant que celui que l'on quitte.

Le bord opposé, le brouillard est ténu mais on ne le voit pas entièrement. Rien ne dit que l'herbe est moins verte, au contraire.

On n'encouragera personne à sauter le pas par des séances mortifiantes d'auto-flagellation.

On se doit d'ouvrir les yeux sur ce qui n'est pas des erreurs de fonctionnement (parce qu'il n'y a pas une Vérité unique) mais bien des anomalies de fonctionnement, au sens de pratiques qui mettent en danger l'humanité dans son écosystème.

Parce que trêve de plaisanterie, nous sommes mariés à notre planète, quoiqu'en disent les scientistes de tout bord.

Une fois le constat posé, il ne s'agit pas de se noyer dans des critiques et des sermons sans fin, il s'agit d'avancer, de rêver et de faire rêver ce futur inconnu.

Si notre terre est finie, elle recèle un potentiel d'infini indubitable comme les innombrables variations d'un même pas de danse. 

Le flocon de Von Koch, ou comment une surface finie peut-être encerclée par un périmètre infinie !

Et ça, c'est un motif et un médium pour rêver au-delà de notre société de consommation qui vampirise sa planète en suçant pétrole et ressources naturelle. Au risque que l'hémorragie ne nous soit fatale...

Si on veut éviter le règne des mouches, accrochons une étoile à notre charrue commune.


Après nous les Mouches...

vendredi, septembre 19 2008

El sangre del diablo

Nous vivons une époque formidable dans un pays formidable ! Non, non, je ne suis pas ironique, je le pense vraiment !

J'espère donc que tous ces cliquetis que fait la bourse en chutant, ce n'est pas le bruit du bonheur qui s'échappe... car comme le dit Renaud, "on reconnait le bonheur paraît-il au bruit qu'il fait quand il s'en va".

Pourquoi témoigné-je autant d'affection pour notre temps, mais aussi notre pays ?

Oh mais pour des raisons bien simple !

  • Parce que nous vivons vieux et que nous croisons même nos arrière petits enfants.
  • Parce que, grâce à la médecine encore, les femmes ne meurent plus en couche et la mortalité enfantine est un chiffre si petit que nous n'en parle même plus.
  • Parce que nous prenons le luxe de nous inquiéter de la température de nos locaux en été et de la pertinence de les climatiser.
  • Parce qu'en hiver, on se demande si 21°C ce n'est pas trop froid.
  • Parce que, quand on a faim, on mange.
  • Parce que quand on a soif, on boit, non pas de l'eau mais tout un tas de boissons différentes.
  • Parce que nous n'avons plus aucune notion du temps de parcours à pied qui sépare deux lieux éloignés de plusieurs kilomètres.
  • Parce que nous comptons les distances en heures de voiture...
  • Parce qu'on s'étonne encore que les Français ne partent pas tous en vacances.
  • Parce qu'on s'indigne de la montée des prix de l'essence...

STOP !

Tout est lié. Prenez le temps de remonter la liste et de vous rendre compte comme tout est lié, comme notre confort est lié au pétrole, comme notre santé l'est aussi, comme notre mobilité bien sûr aussi.

Si nous vivons une époque si formidable, c'est parce que le pétrole est encore abondant et peu cher, même à plus de 100$ le baril !

Oh le pétrole, je vous en ai parlé bien souvent sur ce blog.

Si aujourd'hui, je vous en reparle, c'est parce que je crois que vous êtes de plus en plus nombreux à avoir prix conscience de la déplétion des énergies fossiles et du risque majeur de voir la fin d'une période bénie.

À nouveau, permettez-moi de vous dire qu'il ne s'agit pas d'un risque mais d'une fatalité (à ne pas confondre avec fatalisme !).

El sangre del diablo se fait rare et cher. ce n'est que le début et bien sûr, malgré les avertissements de plus de 30 ans, nous ne sommes pas prêts.

Si je n'ai pas su vous convaincre jusqu'à présent, peut-être que, mieux que moi, ce documentaire, saura le faire.

"Cruel sera le réveil" est un très bon film, fait d'interviews d'experts reconnus (comme Colin Campbell) et d'extraits d'archives.

© Getty Images

On y évoque tous les aspects (à l'exception du réchauffement climatique) de la problématique énergétique.

  • Comment les économistes ont foi en la science et en la technologie.
  • Comment les scientifiques leur répondent que la problématique est autre.
  • Comment on exploite les derniers filons les plus polluants (sables bitumeux d'Alaska)
  • Comment le 4x4 est devenu symbole de richesse (tiens, au fait, leurs ventes s'effondrent en France).
  • Comment la ville va devoir s'adapter à la désertion des voitures.
  • À quel point les alternatives sont faibles face à la demande actuelle (de la nécessité des économies d'énergies si vous me permettez).
  • Combien Hubbert, dont on s'est beaucoup moqué, était un visionnaire.

Alors que faire ?

Comme l'explique si bien un des intervenants, pour agir, il nous faut plusieurs choses :

  1. de l'argent. Mais là pas de problème, nous avons déjà pris l'habitude de reporter notre dette sur nos enfants.
  2. du temps... aïe !
  3. de l'énergie... aïe aïe !

Il ya urgence à agir, peu de solutions si ce ne sont les économies d'énergie alors qu'est-ce qu'on attend, que font nos dirigeants ?

Il n'y a pas de réaction à attendre de nos politiques, tous simplement parce que nous les élisons sur... des promesses de jours meilleurs.

mercredi, janvier 9 2008

Meilleurs voeux 2008 !

Nous voilà en 2008 et je nous vous ai pas encore souhaité mes meilleurs vœux ! Et bien, nous y voilà, je vous souhaite une bonne année 2008 !

Souhaitons ensemble que cette année soit aussi durable et efficace en énergie que possible.
Espérons que cette nouvelle année sonne le glas aux beaux discours et nous amène dans l'action.

Faisons le vœu comme Jean-Marc Jancovici que cesse la pauvreté de réflexion qui nous laisse encore penser que les biens et services de l'environnement sont des emprunts à taux zéro !


jancoviciMitage des territoires : Le point de vue de l’expert
« Urgent de se désintoxiquer de la voiture »
publié sur Sud-Ouest Blogs

Jean-Marc Jancovici est l’inventeur du bilan carbone, et l’auteur avec Alain Grandjean d’un livre sur la dépendance énergétique, « Le plein s’il vous plaît » (Seuil), qui plaide pour une taxe carbone.
Pour cet expert climatique indépendant, il y a urgence à se désintoxiquer de la voiture, faute de payer très cher la facture : « Si le développement urbain a pris cette tournure, c’est parce que l’énergie vaut de moins en moins cher ! Alors qu’autrefois seul le roi pouvait se permettre d’entretenir 50 chevaux pour ses déplacements, nous les avons maintenant sous le capot pour 15 % de notre revenu. En réalité, notre pouvoir d’achat a considérablement augmenté, parce que ce sont les machines qui travaillent pour nous. De plus, nos activités économiques puisent dans le substrat naturel, mais ce dernier ne figure dans aucune comptabilité d’entreprise. On considère que la nature, c’est gratuit : aucune trace de la photosynthèse dans les comptes de Danone ! Et l’atmosphère ne se fait pas payer pour accepter nos émissions de CO2? »
« L’un des effets boomerang sera le dérèglement climatique. C’est encore parce que l’énergie ne vaut rien que l’on peut aller s’installer sur le littoral, construire sa maison, et s’y rendre régulièrement. Malheureusement, l’ère du pétrole quasi gratuit va s’arrêter d’ici cinq à quinze ans. Ceux qui seront alors dépendants de l’énergie vont payer très cher ce mode de vie, non par volonté politique mais à cause de la physique.
L’idée de la taxe carbone - qu’il faudrait appeler « assurance carbone » - est de permettre une désintoxication progressive, un changement des comportements avant qu’il ne soit trop tard. Un choc pétrolier massif - difficile à éviter tant que nous sommes fortement dépendants - entraînerait une déstabilisation socio-économique massive. Beaucoup devront alors quitter leur travail trop éloigné, ou bien déménager, et les finances publiques ne permettront pas de les aider. Il faut donc relocaliser l’économie, faire des villes denses mais petites et nombreuses, et l’espace (la campagne) signifiera une économie plus autarcique. Le monde politique, de l’élu local à l’Élysée, reste très peu conscient de la rapidité de l’échéance.
Ceux qui décident de la réalisation de l’autoroute Langon-Pau se font des illusions sur ce qui va se passer.
Non seulement ce type de projet jette l’argent par les fenêtres, mais il nous entraîne vers de grandes déceptions ! La pauvreté de la réflexion prospective sur le sujet est dramatique. »

Jean-Marc Jancovici sera présent le 10 janvier à 20 h 30, à l’Athénée municipal de Bordeaux pour une conférence !

vendredi, mars 16 2007

Nico, Ségo... et Nicolas Hulot

Très bonne émission que cet "À vous de juger" d'Arlette Chabot !

Dommage que l'émission ne soit consultable sur france2.fr que si l'on utilise Microsoft Windows et Windows Media Player 9... Je ne comprendrai jamais pourquoi une chaîne du service public ne travaille pas avec des standards du web et pourquoi elle prive, ce faisant, une bonne partie des visiteurs de leur site d'un accès aux vidéos. Je cesse tout commentaire avant de m'énerver :(

Revenons-en à cette excellente émission politique et à l'intervention qui m'intéresse le plus : celle de Nicolas Hulot. Là encore, félicitations à Mme Chabot, pour cette très bonne idée d'inviter sur son plateau celui qui a fait rentrer l'écologie dans la campagne présidentielle.

Le 8 mars dernier, en fin d'émission, Nicolas Hulot rencontrait Nicolas Sarkozy. Autant dire que j'ai été surpris et râvi par la première question du fondateur de la fondation du même nom qui portait sur quelques lignes du discours de Bordeaux du candidat de l'UMP :

Et vous avez dit : “ que vous ne vouliez pas que l’écologie devienne une idéologie totalitaire, vous avez dit qu’on ne sauvera pas l’humanité en faisant de l’écologie une idéologie totalitaire, qui se donnerait pour objectif de libérer l’homme de la civilisation pour le renvoyer à l’état sauvage ”. Alors moi ça m’a un peu chagriné pour être tout à fait franc parce que j’ai l’impression qu’on est revenu un peu à ce qu’on appelait la querelle des anciens et des modernes, à cette espèce de caricature dans laquelle on cantonnait l’écologie il y a encore quelques années, je pensais qu’on était un peu sorti de cela, et qu’on était arrivé à une vision un peu plus je dirais réaliste de l’écologie, et je pense que ces propos étaient presque inutiles, parce que le retour à l’ensauvagement c’est si on laisse les phénomènes s’emballer. Moi je pense que aucun système démocratique, social, économique, aucun projet de société, quel qu’il soit, ne sera viable si on ne traite pas prioritairement cet enjeu vital.

Je vais répéter ce que Nicolas Hulot a dit mieux que moi : ces quelques lignes du discours de Bordeaux sont une ville caricature qu'il est impensable de dessiner à notre époque. Il serait grand temps de se rendre compte que l'écologie n'est pas une lubbie de hippies à la barbe fleurie mais une prise de conscience obligatoire de l'état de notre environnement et des dangers que cela fait peser sur la pérennité de l'humanité dans ce siècle ! Peu importe nos projets politiques en terme d'emploi, de croissance, de logement, etc., si nous ne nous lançons pas immédiatement dans d'ambitieux chantiers en terme d'énergie et d'environnement. Peu importe simplement parce que nulle démocratie ne résistera à l'ampleur de la crise à venir si nous ne faisons rien, peu importe parce qu'aucune civilisation n'est capable de vivre sur une planète déstabilisée sur le plan climatique et environnental .

Bravo aussi à Nicolas Hulot d'avoir pu placer au hasard de la conversation que croire que le nucléaire nous assure une forme d'indépendance énergétique est une illusion :

On ne va pas débattre ici du nucléaire, juste au passage j’ai entendu dire tout à l’heure que ça assurait une forme d’indépendance énergétique de la France, je veux simplement dire que les gisements d’uranium ne sont pas chez nous et que ce n’est pas une totale indépendance. Mais je crois que ce qui est important …

Enfin, M. Hulot, téméraire, a abordé un sujet que nul candidat n'aborde durant cette campagne : le problème de la croissance.

Je vous entends à juste titre parler de la croissance. Et force est de reconnaître que nous sommes dans notre pays comme dans d’autres depuis plusieurs générations sous le culte de la croissance quantitative. Moi je fais cette réflexion sans dogmatisme et je dis simplement comment fait-on dans un monde où on bascule de l’abondance à la rareté pour réguler les flux ? Parce que comment fait-on pour conjuguer une croissance économique qui est nécessaire pour une meilleure et plus équitable répartition des richesses avec la pénurie ou la rareté annoncée d’un certain nombre de ressources et de biens et à commencer par le pétrole, mais il en est du pétrole comme des ressources halieutiques, comment fait-on pour scinder les flux ?

Oui, comment fait-on sur un monde fini pour compter, sans se poser de question, sur une croissance continue et exponentielle ? Peut-on imaginer que la crossance soit un concept découplé de toutes les réalités physiques du monde ? Ou faut-il craindre que l'environnement, via les ressources naturelles en particulier, se rappelle à notre bon souvenir ? Les mathématiques nous disent que, dans un monde fini, toute consommation de ressources non renouvelables tendra (en moyenne) vers zéro avec le temps, que cela nous plaise ou non ! L'impopulaire rapport du Club de Rome suspectait déjà, il ya plus de 30 ans, que le concept de croissance n'était pas sans danger, tout en se gardant bien de préconiser la décroissance qui selon eux relève d'un choix politique et non scientifique.

Le 15 mars, c'était au tour de Ségolène Royal de répondre aux questions de Nicolas Hulot. Dès sa prise de parole, il a rappelé, à nouveau, à quel point l'enjeu est vital et conditionne tous les autres projets de société.

Force est de constater que, dans ce domaine, on ne peut guère accuser Mme Royal de plus d'incompétence que M. Sarkozy, son discours a été somme toute clair et empreint d'une certaine culture environnementale. Intéressant d'entendre que même le nucléaire, selon elle, mérite un débat public et n'est pas un choix préétabli. J'ai été particulièrement satisfait d'entendre la candidate du Parti Socialiste parler d'économies d'énergies :

On ne peut pas parler de la question énergétique et de la part des énergies renouvelables sans parler de la question des économies d'énergies.

Rappelons en effet que seules les économies d'énergies ont su montrer leurs capacités à diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, que le nucléaire, tellement vanté pour ses faibles émissions de GES, n'a jamais montré aucune capacité en 50 ans de diminuer nos émissions de façons drastiques. Notez par exemple, que substituer toutes les centrales nucléaires du monde par des centrales gaz naturel moderne à cycle combiné, n'augmenterait que de 3,8% les émissions de GES (Global Chance, Petit mémento énergétique, janvier 2003). Bien moins si l'on se tournait vers la cogénération.

Si tous mes billets Sciences & Environnement parlent de politiques écologiques, celui-ci est le premier à se pencher sur nos hommes et nos femmes politiques. Je ne veux pas plus que Nicolas Hulot influencer votre choix pour notre future président, en revanche, je crois qu'il est intéressant d'analyser ce que les candidats proposent. Pour Juger de l'implication des candidats dans la problématique énergético-environnementale, je vous invite à consulter les notes attribuées par l'Alliance 2007 :

mercredi, octobre 4 2006

Réchauffement climatique : on a jamais eu aussi chaud ...

La NASA, à son tour, apporte sa contribution à l'étude du réchauffement climatique via les travaux de James Hansen du Centre Goddart.

Sans surprise, l'agence américaine confirme les précédentes études : la Terre se réchauffe ! Des scientifiques finlandais ont démontré que l'activité solaire n'est pas responsable, c'est bien l'activité humaine qu'il faut incriminer.

James Hansen apporte quelques précisions importantes :

  • Les trente dernières années ont ete marquées par une augmentation de 0,2 °C par décennie : les températures ont ainsi atteint leur plus haut niveau depuis la dernière glaciation, il y a douze mille ans.
  • Si le réchauffement atteint 2 ou 3°C, nous causerons une modification profonde de notre planète telle que nous la connaissons. Il y a trois millions d'années, lorsque régnaient de telles températures, le niveau de la mer était supérieur au niveau actuel d'environ 25 m.
  • Le réchauffement actuel amène la couverture végétale a s'étendre vers les pôles. Le risque est de causer un effet boule-de-neige par rejet de grandes quantités de GES enfermé dans le permafrost. James Hansen affirme que les changements climatiques et les extinctions de masse qu'a connu notre planète sont associés à de tels rejets.
  • Les chercheurs du Centre Goddart affirme qu'il y a non seulement urgence à infléchir la courbe des rejets de CO2 mais qu'il devient également indispensable d'envisager des solutions pour protéger les zones gelées (i.e. générer des nuages pour augmenter les zones polaires ombragées, cf. encadré ci-dessous).
Entretien avec le climatologue Édouard Bard.
La tentation de refroidir la planete, Le Monde, 30/09/06
Propos recueillis par Stéphane Foucart

 
Pour contrer le réchauffement, des climatologues parlent de "refroidir" artificiellement la Terre. Est-ce serieux ?
Oui, malheureusement. Plusieurs hypothèses sont envisagées. Certaines sont très prospectives, comme l'envoi d'un immense miroir entre la Terre et le Soleil - bien au-delà de l'orbite lunaire. Cela équivaudrait a ajouter une tache solaire et a diminuer l'éclairement de la Terre. D'autres sont moins futuristes, comme les expériences de fertilisation des océans avec des particules de fer : ce nutriment favorise la photosynthèse - donc l'absorption de carbone - par le phytoplancton. Diminuant ainsi la concentration de gaz carbonique responsable de l'effet de serre. On peut aussi imaginer injecter de très petites particules ou aérosols dans la haute atmosphère pour qu'elles réfléchissent une partie du rayonnement solaire. Et faire ainsi, théoriquement, baisser les températures moyennes... Même si en réalité les choses sont nettement plus compliquées.
 
La tentation de modifier intentionnellement le climat est-elle nouvelle ?
Non. Cela s'appelle la "géo-ingénierie". Mais ce thème de recherche est demeure longtemps tabou dans la communauté scientifique pour une raison simple : diffuser l'idée auprès des politiques, des industriels et du public qu'il suffit de mettre en oeuvre de tels dispositifs pour remédier au réchauffement est dangereux. Cela introduit l'idée, fausse, qu'on peut continuer a injecter sans retenue du carbone dans l'atmosphère terrestre. Or ces dispositifs de géo-ingénierie ne doivent être qu'un tout dernier recours, en cas d'aggravation brutale et imprévue de la situation climatique.
Néanmoins, certains climatologues pensent qu'il faut désormais sortir du tabou pour commencer a travailler sur une telle éventualité. Cela afin d'évaluer les nombreux risques et incertitudes, et surtout de ne pas faire croire qu'il s'agit d'une solution miracle.
 
Quelle est la solution de refroidissement la plus envisageable ?
Le dispositif dont on parle le plus est connu depuis plusieurs décennies, mais il a été récemment repris par Paul Crutzen, Prix Nobel de chimie pour ses travaux sur l'ozone. A l'aide de ballons, par exemple, il s'agirait d'injecter dans la stratosphère du dioxyde de soufre qui se transformerait ensuite en minuscules particules de sulfate. Ces aérosols réfléchiraient alors partiellement les rayons solaires pendant quelques années.
Les conséquences d'un tel effet-écran ont pu être étudiées a la suite des grandes éruptions volcaniques - comme celles du El Chichon en 1982 et du mont Pinatubo en 1991. Ces volcans ont projeté du dioxyde de soufre qui s'est transforme en un panache d'aérosols. Pour le Pinatubo, cet écran a fait baisser, en moyenne, les températures au sol d'environ 0,5 °C durant deux ans. Mais attention : ce chiffre ne reflète pas la complexité des phénomènes perturbes.
 
Quels sont les risques encourus ?
L'été suivant le Pinatubo, un refroidissement a été observe pour presque toutes les régions du monde. L'hiver d'après, des refroidissements très marques ont été constates, notamment autour de la mer du Labrador, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, alors que, paradoxalement, on a observe un réchauffement en Europe du Nord... ! On mesure du même coup l'intense activité diplomatique qui serait nécessairement préalable a la mise en oeuvre de telles solutions.
 
Ces effets collatéraux non maîtrises sont-ils expliqués ?
L'injection d'aérosols perturberait un phénomène naturel appelé oscillation arctique, ce qui provoquerait des réchauffements locaux en hiver dans certaines régions, le refroidissement se concentrant sur d'autres. Ainsi, lors de l'hiver qui a suivi l'éruption du Pinatubo, la baisse importante des températures en mer Rouge a entraîne un mélange des eaux de surface et une remontée d'éléments nutritifs. Le résultat a été une prolifération d'algues qui ont asphyxie les récifs coralliens. Des effets sur la croissance des plantes terrestres ont aussi été détectés a l'échelle mondiale.
Avec de tels dispositifs de géo-ingénierie globaux, ce n'est pas seulement l'atmosphère qui est en jeu, mais le système climatique dans son ensemble, c'est-a-dire un gigantesque jeu de dominos d'une grande complexité. Prévoir et évaluer les effets collatéraux a l'échelle mondiale requiert, avant tout, un travail scientifique considérable impliquant climatologues, océanographes, géologues, astronomes, biologistes, agronomes, etc.
 
Que penser d'une autre solution : l'ensemencement des océans en particules de fer pour permettre au phytoplancton de "pomper" le CO2 excédentaire ?
Des expériences ponctuelles ont été menées ces dernières années dans l'Océan austral, le Pacifique équatorial et le Pacifique nord. Les images obtenues par les satellites montrent que l'injection de fer augmente bien la production chlorophyllienne. Mais la encore, rien n'est simple. Pour que cela soit efficace, il ne suffit pas que le phytoplancton absorbe beaucoup de carbone, il faut aussi que celui-ci tombe au fond des océans pour y être durablement stocke... On ne sait pas si c'est réellement le cas ou si, au contraire, par d'autres mécanismes, il retourne rapidement dans l'atmosphère.
En outre, même si cette solution peut paraître moins risquée, il est difficile d'évaluer les conséquences en chaîne d'une telle manipulation a grande échelle.
Imaginons le scénario : le carbone absorbe est bel et bien transfère vers l'océan profond. Une part de cette matière organique va logiquement s'oxyder en consommant l'oxygène dissous dans l'eau de mer. Il se peut alors que se forment des zones anoxiques, c'est-a-dire dépourvues d'oxygène, dans certaines régions de l'océan. Des bactéries capables de dégrader les nitrates se développeraient, ce qui produirait un gaz, le protoxyde d'azote (N2O), qui s'échapperait au final dans l'atmosphère. Avec, pour l'environnement, des conséquences potentiellement désastreuses, car il s'agit d'un gaz a effet de serre plus puissant que le CO2.
 
Même réticents, de nombreux climatologues sont défaitistes et pensent que de tels procédés seront mis en oeuvre. Quelle est votre opinion ?
Regardez le fonctionnement de la diplomatie climatique. De nombreux collègues sont devenus pessimistes sur l'efficacité des mesures de réduction des émissions. Même en Europe, la volonté de développer, rapidement et a grande échelle, des alternatives au pétrole et au charbon est faible. Les industriels et les politiques ont les cartes en main. Si le Nord ne change pas d'attitude au sujet du climat, je crains effectivement qu'il y ait de grandes chances, d'ici a quelques décennies, qu'on en vienne a de telles extrémités.

jeudi, septembre 7 2006

En France, on n'a pas de pétrole mais des idées... et du charbon !

Grande nouvelle :

Alors que partout dans le monde les scientifiques tirent la sonnette d’alarme, que le gouvernement français s’est engagé à lutter contre le réchauffement climatique et que chacun prend conscience de la nécessité de modifier ses comportements afin de favoriser les économies d’énergie, un gigantesque projet de création d’une mine de charbon à ciel ouvert dans le Sud Nivernais est en cours d’instruction au Ministère de l’Industrie.
Extrait du site de l'association AVES France.


Je vous le disais dans un précédent billet, le charbon n'est pas une solution à la crise énergétique !

Malheureusement, la réflexion à court terme l'emporte toujours sur celle à long terme.

Revenons à nouveau sur les caractéristiques du charbon.

Tout d'abord, il faut noter que le charbon n'est pas une découverte récente datant de la Révolution Industrielle. Déjà au Moyen-Âge, le "charbon de terre" était connu depuis longtemps. Mais il était peu utilisé, car on trouvait qu'il dégageait une odeur désagréable, beaucoup de fumée noires et parce qu'on le soupçonnait - déjà - d'empoisonner l'air et les poumons !

Ce qui a conduit l'humanité à se tourner vers le charbon à la fin du 18ème siècle, c'était déjà une crise énergétique suite à un raréfaction du bois. Le bois est une énergie en effet renouvelable mais pas toujours renouvelée !

Voilà maintenant que la déplétion du pétrole nous ferait nous tourner à nouveau vers la plus "sale" des énergies fossiles ?!

C'est un phénomène craint de tous ceux qui tentent de faire de la maîtrise de l'énergie. Le pétrole et le gaz venant à disparaître, le premier réflexe des producteurs d'énergie est de se tourner vers la charbon qui est disponible en quantité sur Terre et de façon plus homogène que les autres énergies fossiles.

Comment utilise-t-on les charbons ?

Principalement dans les centrales thermiques. Dans le monde 40% de la production d'éléctricité est issu de la combustion du charbon.

Cette utilisation cause particulièrement problème. Les centrales thermiques au charbon émettent des hydrocarbures, de la matière organique, des cendres, des métaux lourds toxiques et des radionucléides qui sont à l’origine de nombreuses maladies (cancers, leucémies, maladies respiratoires...) et des pluies acides.

Et puis surtout des Gaz à Effet de Serre !

La combustion du charbon - comme celle de tous composés organiques - dégage en effet du CO2, mais elle en dégage de plus grande quantité que le pétrole ou le gaz

CombustibleÉmissions de GES (kg eq. Carbone par Tep)Surplus par rapport au gaz naturel
Gaz naturel6510%
Charbon (moyenne)112373%
Coke de lignite123389%
Pétrole, essence83027%
Fioul lourd89037%
Fioul domestique85631%
GPL73112%
Source : Jean-Marc Jancovici


Mais le charbon ne contribue au réchauffement climatique pas uniquement du fait de sa combustion plus productrice de GES.

Son extraction génère des émissions de méthane qui est un GES 23 fois plus efficace que le CO2 sur le réchauffement.

Si l'on prend le cas de la France, l'utilisation de l'électricité pour le chauffage complique tout (rappelons que le "chauffage électrique" est interdit dans plusieurs pays européen).

Imaginons que vous vous chauffiez au fioul. Chaque Tep produit chez vous dégagera 856 kg d'équivalent CO2.

Que se passe-t-il si vous vous chauffer via des convecteurs électriques ?

Si c'est une centrale nucléaire qui vous fournit l'électricité alors votre consommation n'occasionnera aucun dégagement de CO2. Mais si vous vous chauffez en hiver (j'ai juste ?), la demande en électricité est telle que les producteurs sont obligés de relancer des centrales au fioul qui vont dégager 890 kg eq. CO2 par Tep.

Seulement du fait du faible rendement des centrales et des pertes sur les lignes, pour obtenir un Tep chez vous il faudra produire au moins 3 Tep dans la centrale thermique !

Donc pour chauffez votre maison à hauteur d'un Tep, vous serez responsable d'une émission de 3x890=2 670 kg eq. CO2 de GES. Si vous aviez simplement brûlé du fuel domestique chez vous, vous n'auriez dégagé que 856 kg !

Mais si au lieu d'utiliser des centrales au fioul, le prix du pétrole amenait les producteurs à mettre en route des centrales au charbon ?

Et bien dans ce cas, vous deviendriez responsable de l'émission de 3x1 123=3 369 kg eq. CO2 de GES. Au lieu des 856 kg, je me répète, si vous aviez une chaudière au fioul.

Les pro-charbons avancent deux arguments qui en fait n'en sont qu'un : le progrès technique.

Ils nous assurent que dans le futur, le rendement des centrales thermiques sera meilleur. Que l'on stockera le CO2 émis afin de l'emp?her de rejoindre l'atmosphère.

Mais ni l'augmentation des rendements ni le stockage ne semble réalisable à court terme !

En attendant, en France, on projette de créer des centrales thermiques au charbon, la façon la plus polluante de produire de l'électricité.

vendredi, août 25 2006

An inconvenient truth - Al Gore

Al Gore (l'ex futur président des USA) milite depuis de nombreuses années pour la défense de notre écosystème. Son ouvrage Earth in Balance: Ecology and Human Spirit (« Sauver la planète Terre: l'Ecologie et l'Esprit Humain »), publié en 1992, est un vibrant plaidoyer en faveur d'une prise de conscience au niveau gouvernemental des problèmes écologiques mondiaux. Il connaît un grand succès aux États-Unis et devient même un best-seller en Allemagne et au Royaume-Uni avec respectivement 2,5 et 1,5 millions d'exemplaires vendus.

14 ans après, toujours préoccuppé par les questions écologiques, il joue dans un film réalisé par David Guggenheim, An Inconvenient Truth (Une vérité qui dérange). Et là encore c'est un grand succès aux USA.

Je n'ai malheureusement pas vu ce film. Je suis bien évidemment content de son succès même si son précédent best-seller n'a conduit aucun virage dans les mentalités :s

J'aimerais cependant vous faire part de la citation de Upon Sinclair (romancier américain décédé en 1968) qui est faite dans ce film :

Cette citation est pour moi une révélation. Il fallait le talent d'un grand romancier pour résumer en si peu de mots ce que l'on ressent tous sans pouvoir l'exprimer aussi clairement :

Il est difficile de faire comprendre quelque chose à un homme quand son salaire dépend du fait qu'il ne doit pas le comprendre.

Allez faire comprendre au concessionnaire que vendre des 4x4 climatisés dans Paris est une aberration. Allez faire comprendre à l'automobiliste lambda que l'augmentation du prix du pétrole et des taxes sur ce dernier est une chance pour son avenir et celui de ses enfants. Allez faire comprendre au chauffagiste que sa si confortable clim' réversible est une malédiction pour notre environnement. Allez faire comprendre à l'agriculteur qu'il faut moins arroser son champ de pesticides s'il veut qu'il y ait encore des humains à nourrir demain. Allez nous faire comprendre que nous sommes tous dans la corde que l'on met autour de notre cou.

samedi, juillet 8 2006

La flambée du cours du pétrole

Le pétrole, comme la plupart des énergies fossiles, approche tout doucement de sa déplétion. Par conséquent, son coût ne cessera d'augmenter, c'est inévitable et structurel.

Juste pour illustrer cette augmentation, voici un joli graphique :

samedi, juin 17 2006

Prise de conscience chez "Auto-Moto" de la crise énergétique ?!

Enfin un magazine dédié à l'automobile pose les bonnes questions aux bonnes personnes. Les réponses font très mal aux passionnés du volant pétrodépendants. Et oui la crise qui s'annonce est grave et inévitable, et oui c'est la fin de la mobilité pour tous, et non l'industrie automobile ne sera pas capable de prendre le virage sans heurt, et oui les taxes sont une solution qui faciliteront la transition ...

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dimanche, juin 4 2006

Carabe doré ou propos sur la biodiversité

A l'aide d'indicateurs issus d'organismes specialises (Ademe, Agence de l'eau, Museum national d'histoire naturelle, etc.), le barometre de la nature en France a evalue quatre domaines : les territoires proteges (10/20), la biodiversite (7/20), l'etat des eaux, de l'air, des sols (6/20) et le climat (12/20). Il dresse aussi un bilan des politiques publiques environnementales (8/20).

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mercredi, avril 26 2006

Lester Brown : Une grave crise alimentaire menace le monde

La croissance mondiale épuise les réserves agricoles...

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samedi, avril 15 2006

La sobriété énergétique est inévitable.

Comme l'explique si bien M. Radanne, la maîtrise de l'énergie est une priorité absolue.

Très rapidement, nous allons nous trouver face au problème de la déplétion des énergies fossiles. Après avoir surexploité le pétrole, nous nous trouvons dans la même période de mutation énergétique que nos aïeuls contemporains de la Révolution Industrielle. Le choc pétrolier qui s'annonce est le miroir du "choc forestier" qu'a connu le Haut Moyen-Âge. Ce dernier a permis au charbon - connu mais ignoré jusqu'alors - de prendre la relève, initiant la révolution. Le charbon s'est vu paré de toutes les vertues parce que le bois venait à manquer !

Puisque la déplétion du pétrole est du bois ne sont jamais que les variations d'un même problème, analysons les solutions employées au 18ème siècle. Trois voies furent explorées :

  1. l'amélioration du rendement des filières traditionnelles ("faire plus avec moins"),
  2. la création de nouvelles filières (le charbon, la vapeur),
  3. l'expansion des zones de prélèvement d'énergie (le commerce, la colonisation).

Ces trois voies sont exploitées également actuellement (sousexploitées pour les deux premières). L'amélioration de l'efficacité énergétique relève de la maîtrise de l'énergie, les nouvelles filières, ce sont les énergies nouvelles et renouvelables. Quant à l'expansion des zones de prélèvement, les interventions des États-Unis dans les zones pétrolifères sont un bon exemple. Cependant, de nos jours cette troisième voie a peu d'avenir parce que les ressources de la planète sont toutes connues voire exploitées.

À la différence de nos ancêtres, nous ne disposons pas d'une énergie de substitution au pétrole comme le charbon pour le bois.

  • Le gaz comme le pétrole n'est plus disponible en grande quantité,
  • le charbon est toujours abondant mais extrêment polluant,
  • le nucléaire a lui aussi des problèmes de stocks limités (et pose d'autres problèmes),
  • la biomasse est prometteuse mais le risque de surexploitation n'est pas nul,
  • l'hydraulique bénéficie encore d'un petit potentiel mais a un impact sur l'environnement,
  • l'éolien comme le solaire sont inconstants (ce n'est pour autant qu'il faut négliger cette solution !),
  • etc.

Il n'existe pas d'énergie de substitution du pétrole au niveau de consommation actuel !

Si bien que la voie des filières nouvelles ne sera pas la solution, à elle seule, au problème de déplétion des énergies fossiles. La voie de l'expansion des zones de prélèvement, nous l'avons vu, n'est guère non plus une solution viable.

Il reste donc la première voie : l'augmentation de l'efficacité énergétique. Cela passera par des technologies nouvelles et moins gourmandes mais également par une réorganisation de nos sociétés et de nos comportements.

Au risque de prêcher pour ma paroisse, nous ne pouvons ignorer qu'il est aisément réalisable de diviser par deux nos consommations dans l'habitat, sans nuire à notre confort !

mardi, mars 14 2006

Biocarburants

ou l'illusion du rouler propre

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