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Mot-clé - santé

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mardi, mars 29 2011

Fukushima au Blayais

Juste pour se donner une idée : le même accident au Blayais qu'à Fukushima et c'est la contamination d'un territoire dont les frontières sont définies par Biscarosse/Marmande/Périgueux/La Rochelle, soit 6% du territoire métropolitain pollué pour des dizaines d'années et incapable de produire nourriture et logement aux autochtones.

Fukushima au Blayais ?!

«Il n'est pas du tout étonnant qu'on trouve des contaminations bien au delà d'un rayon de 100 km», précise André-Claude Lacoste, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française, selon qui la contamination va s'étendre sur «des zones considérables». Il ajoute que «la gestion des territoires contaminés va prendre des années sinon des décennies». 

samedi, août 15 2009

"Tant qu'on ne diminuera pas le cheptel animal, il n'y aura pas de solution"

Depuis quelques décennies maintenant, il y a un souci majeur en Bretagne de qualité de l'eau.

J'ai passé quelques années en Bretagne et j'y ai découvert qu'on pouvait n'utiliser que de l'eau en bouteille pour apaiser sa soif.

Avant de séjourner là-bas, j'avais déjà bu de l'eau de source ou minérale en bouteille, je vous rassure, mais j'ignorais qu'il existait des régions entière où l'on ne buvait plus l'eau du robinet :p

Le phénomène n'est pas marginal puisqu'on a constaté partout dans le monde une explosion de la consommation d'eau en bouteilles !

Il faut noter que dans les pays industrialisés, l'eau du robinet reprend du poil de la bête au dépens de l'eau en bouteille, le consommateur appréciant son plus faible coût et impact environnemental.

En France, l'une des motivations principales pour boire en bouteille est la crainte de la mauvaise qualité de l'eau du robinet, même si notre eau potable est parmi celles de meilleure qualité au monde.

Mais qui dit bonne qualité par rapport au reste du monde ne dit pas homogénéité de la qualité dans le pays ! Il y a en France des régions qui distribue de l'eau de très grande qualité alors que dans d'autres régions... on évite de boire l'eau du robinet.

Une étude du WWF en cours montre que c'est très clairement lié à l'agriculture puisque l'eau de ville est meilleure que l'eau des champs.

En Bretagne, on soupçonne les niveaux de nitrates dans l'eau de consommation de causer des cancers digestifs.

Surplus azoté en franceCancers digestifs en France

Mais, ces apports azotés en surnombre sont surtout la cause de l'eutrophisation des eaux de surface et des eaux marines côtières, entrainant une invasion saisonnière d'algues.

Jusqu'à présent ce n'était qu'une gêne très odorante pour les touristes, mais voilà qu'on craint que leur fermentation n'augmente la mortalité des promeneurs des plages !

vendredi, décembre 15 2006

Produits chimiques et santé

billet
L'Appel de Paris déclare

Article 1 :
Le développement de nombreuses maladies actuelles est consécutif à la dégradation de l'environnement .

Article 2 :
La pollution chimique constitue une menace grave pour l'enfant et pour la survie de l'Homme.

Article 3 :
Notre santé, celle de nos enfants et celle des générations futures étant en péril, c'est l'espèce humaine qui est elle-même en danger.

Le 7 mai 2004, scientifiques internationaux de renom, médecins, représentants des associations de protection de l’environnement se réunissaient à l'UNESCO pour un colloque dont le thème était «CANCER, ENVIRONNEMENT ET SOCIETÉ». Au terme de cette réunion, les spécialistes se sont mis d'accord pour interpeller notre civilisation sur les dangers sanitaires des pollutions qui nous entourent : c'est l'Appel de Paris.

Bien que cette "alerte" ait recueillie l'adhésion des plus éminentes personnalités (Prix Nobel de Médecine français : les Prs François Jacob et Jean Dausset, de nombreux membres des Académies des Sciences et de Médecine parmi lesquels les Prs Jean Bernard, Yves Coppens, François Gros, Lucien Israel, Luc Montagnier, des personnalités médiatiques, humanistes comme Nicolas Hulot, Albert Jacquard, Boutros Boutros-Ghali) et la signature de près de 1000 ONG et plus de 150.000 citoyens, aucune révolution dans nos comportements (mode de production, dépollution,etc.) n'a été mis en place. Les médias n'ont guère relayé l'information bien longtemps et l'appel de Paris est quasi inconnu de M. Tout le Monde.

Plus de deux ans après, un frémissement : les quatrièmes rencontres parlementaires Santé et Environnement se tiennent à Paris. «Chez les femmes âgées de 25 à 44 ans, 30 % déclarent avoir eu des difficultés ou échoué à avoir un enfant (1), rappelle Nathalie Kosciusko-Morizet, députée UMP de l'Essonne, initiatrice de ces rencontres parlementaires. «Il n'y a pas aujourd'hui de conclusion scientifique définitive, mais, avec les perturbateurs endocriniens, on est pile dans le champ du principe de précaution, qui s'applique lorsqu'il y a risques de dommages graves et irréversibles à la santé  humaine». 

Le début du commencement de décisions politiques majeures et courageuses peut-être ?! Rappelons que le réchauffement climatique comme la déplétion des énergies fossiles nous amènent également à réfléchir sur notre façon d'habiter notre monde.

Les substances chimiques sont les principales suspectes de la baisse de la fertilité humaine.
Par Eliane PATRIARCA
Libération : mercredi 13 décembre 2006

De fait, depuis une quarantaine d'années, on observe une détérioration inquiétante de la production spermatique, une hausse des cancers des testicules et des malformations congénitales chez l'homme. Et l'on suspecte certaines substances ­ celles entrant dans la composition de pesticides, de cosmétiques, de peintures, de détergents et d'articles en plastique (2) ­ d'être à l'origine de ces perturbations endocriniennes. Alfred Spira, chercheur à l'Inserm et professeur de santé publique et d'épidémiologie à l'université Paris-XI est coorganisateur de ces quatrièmes rencontres parlementaires.

Depuis quand a-t-on découvert ces troubles de la fertilité ?
En 1992, une métaanalyse danoise, compilant des publications scientifiques des cinquante années précédentes, a mis en évidence une baisse de la concentration en spermatozoïdes (50 millions en cinquante ans).
Pour nous, cette étude a été un coup de tonnerre dans un ciel qui n'était déjà plus serein. D'autres études sur la faune sauvage avaient en effet déjà montré la féminisation de poissons dans des rivières polluées ou l'apparition de micropénis chez des crocodiles vivant dans des lacs pollués au DDT.
En ce qui concerne l'espèce humaine, nous avions eu les terribles exemples du Distilbène, l'hormone de synthèse prescrite en France entre 1950 et 1977 aux femmes enceintes pour prévenir les fausses couches et qui a provoqué des cancers chez leurs enfants exposés in utero. Et puis il y eut la catastrophe de Seveso, en 1976 en Italie, avec ce nuage de dioxine qui a provoqué des avortements spontanés. Il y avait aussi l'infertilité constatée des travailleurs des bananeraies manipulant certains pesticides. Depuis, d'autres études ont corroboré ces observations comme celle menée à l'hôpital Cochin, à Paris, sur les donneurs de sperme : elle montre, entre 1973 et 1992, une perte de 30 millions de spermatozoïdes.

Pourtant, le lien de causalité entre produits chimiques et troubles de la fertilité n'est pas prouvé...
Non, mais nous disposons d'un fort faisceau d'arguments. D'une part les observations faites chez les animaux, comme dans cette expérience sur les rats ou le groupe nourri avec des solutions contenant des phtalates a des testicules beaucoup plus petits que ceux du groupe témoin nourris avec une solution sans phtalates. Dans l'espèce humaine, évidemment, nous n'avons pas d'expérimentation, mais Seveso ou le Distilbène constituent des preuves «quasi expérimentales».

En 2004, la France a lancé un programme de recherche sur les perturbateurs endocriniens...
Oui, mais il faut amplifier cet effort. Mener des études à très long terme, sur une, voire deux générations.



(1) Etude de l'Institut national d'études démographiques.
(2) Polluants organiques persistants (POP), composés organiques volatils, éthers de glycol, organochlorés, phtalates, myco et phytoestrogènes...

lundi, octobre 16 2006

Il faut avoir peur des pesticides !

Plusieurs études (notamment du Dr Cecily Kelleher (Clinical Sciences Institute, Galway, Irlande)) mettent en évidence une incidence plus élevée de certaines formes de cancers dans la population agricole comparativement à la population générale.

On constate notamment dans cette population une plus forte proportion de leucémies et de lymphomes mais aussi une fréquence élevée de cancer du sein chez les agricultrices (risque 2,8 fois plus élevé).

Les médecins sont tous d'accord pour pointer du doigt l'usage des pesticides.

Rappelons que l'Appel de Paris, signé par 85 personnalités politiques, scientifiques, intellectuelles, dont Boutros Boutros-Ghali, François Jacob, Yves Coppens, Albert Jacquard, Hubert Reeves, déclare :

  • Le développement de nombreuses maladies actuelles est consécutif à la dégradation de l’environnement,
  • La pollution chimique constitue une menace grave pour l’enfant et pour la survie de l’Homme,
  • Notre santé, celle de nos enfants et celle des générations futures étant en péril, c’est l’espèce humaine qui est elle-même en danger.

J'invite donc tous ceux qui arrosent leurs champs - ou leur jardin ! - de pesticides à réfléchir à deux fois avant d'agir.


Pour en savoir plus : http://www.pesticides.be/pdf/epidemio-pesticides.pdf

vendredi, août 11 2006

Trop de produits raffinés

Les fruits et légumes 'bio' protègent mieux du cancer que ceux de l'agriculture conventionnelle et les anciennes variétés de fruits encore mieux, selon deux chercheurs anglais.
D'après un article de Marie-Paule Nougaret pour Novethic - 19-07-2006

À tout moment, notre corps mène un combat d'auto-guérison. Pour faire face aux diverses attaques, notre système immunitaire met en effet en place diverses stratégies. Pour lutter contre les cellules cancéreuses naissantes, la tactique est la même que pour tous les toxiques : le marquage. Tout cellule cancéreuse exprime un gène qui profuit une enzyme dite enzyme "CYP".

La cellule maintenant marquée, le système immunitaire doit pouvoir la repérer et s'en débarrasser.

Ce que deux chercheurs anglais ont découvert, c'est que des molécules issues des plantes deviennent toxiques en présence d'une enzyme de marquage propre au cancer (la CYP 1B1). Ils ont appelé ces molécules des salvestrols.

Si le salvestrol rencontre une cellule cancéreuse, il devient toxique et tue donc cette cellule. D'où le nom judicieusement choisi de salvestrol ;) (de salvius, en latin, ce qui sauve).

Les salvestrols sont des composés présents dans les végétaux qui leur permettent de faire face aux attaques de micro-organismes pathogènes. Ainsi la vigne attaquée par le mildiou produira de grandes quantités d'un type de salvestrol pour détruire le champignon.

Ce procédé de défense issu du sytème immunitaire des plantes est utilisable pour aider notre propre système immunitaire.

Reprenons l'exemple de la vigne. Si la vigne est peu attaquée par le mildiou, elle produira peu de salvestrol et par conséquent les raisins en contiendront peu, si bien qu'en consommant ces fruits, nous ne récupérerons que peu de salvestrols et nous ne bénéficierons donc pas de leurs propriétés anti-cancéreuses.

Or dans notre agriculture intensive, la vigne est traitée à l'aide de pesticides afin qu'elle ne croise jamais le mildiou. Ainsi, toutes nos productions issues de l'agriculture intensive, contiennent peu de salvestrols, parce que les plantes n'ont pas eu à se défendre.

Les produits bio, n'ayant pas bénéficié d'un arsenal chimique de protection, en contiennent jusqu'à 30% de plus !

De plus les salvestrols présentent un goût amer, si bien qu'on les retrouve en quantité moindre dans les fruits modernes (sélectionné pour leurs goûts sucrés) que dans les variétés anciennes.

Les variétés anciennes de fruits, cultivées en agriculture biologique, semble donc avoir le pouvoir de nous protéger du cancer, et ce de façon plus importante que des fruits de race moderne cultivés en agriculture classique.

Notre goût prononcé pour des produits de plus en plus raffinés nous fait perdre bon nombre de leurs qualités sanitaires.

mercredi, avril 26 2006

Lester Brown : Une grave crise alimentaire menace le monde

La croissance mondiale épuise les réserves agricoles...

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