Lorsqu'on parle puits
canadien et risque sanitaire, immanquablement surgit le nom du radon,
gaz radioactif produit de la désintégration en
cascade de l'uranium 238 contenu dans le sol et la roche.
Sa dangerosité pour les mineurs est connue et
avérée depuis longtemps. Ce qui est nouveau,
c'est qu'une étude a été
menée sur le radon gazeux présent dans les
habitations.
Voilà donc le risque du radon gazeux
démontré dans l'habitat !
Mais comment s'en protéger. Assez simplement :
l'idée est d'empêcher le radon de
pénétrer dans la maison
(étanchéité avec le sol) et de chasser
celui qui serait éventuellement présent
(ventilation).
Le Figaro parle même de VMC double-flux. Dommage qu'il ne
cite pas le puits canadien qui lui aussi, à condition
d'avoir été conçu étanche,
permet de façon économique et efficace de se
mettre à l'abri du radon en mettant votre bâtiment
en légère surpression (pour le neuf comme l'ancien).
J'espère que le
radon ne sera pas un prétexte pour surventiler de
façon bête et méchante toutes les
maisons de France sans souci d'économie
d'énergie. Ventiler est essentiel pour l'hygiène,
la sécurité et le confort, mais il ne s'agit pas
de transformer votre maison en manche à air !
Le radon est
cancérigène, même à faibles
doses !
Plusieurs
nouvelles études confirment la dangerosité de ce
gaz radioactif. Le risque de cancer du poumon existe même
à basse concentration.
JEAN-MICHEL
BADER. Publié le 15 mai 2007 dans Le Figaro
-Jusqu'à 2
913 morts en 1999
L'analyse montre une augmentation durisque de cancer du poumon de 8,4
%, pour chaque accroissement de 100Bq/m³ de la concentration
en radon mesurée. Les chercheurs ont réparti la
cohorte totale en sept catégories selon la concentration de
radon, et ils ont découvert une relation linéaire
entre le risque de cancer et la dose accumulée.
Autrement dit, et c'est une
nouveauté, il n'y a pas de seuil de dangerosité :
le risque est quasiment le même pour les concentrations de
radon comprises entre 100 et 200 Becquerels, ou pour celles
inférieures à 100 Becquerels par mètre
cube.
Enfin, le risque absolu pour les fumeurs
et anciens fumeurs récents est considérablement
plus élevé que pour des personnes n'ayant jamais
fumé. « L'exposition au radon domestique est
responsable pour environ 9 % des décès par cancer
du poumon et environ 2 % de tous les décès par
cancer en Europe », explique l'article du BEH. D'autres
chercheurs, de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et de l'Institut
de radioprotection et de sûreté
nucléaire (IRSN), ont évalué le nombre
de décès par cancer du poumon attribuables au
radon en France métropolitaine en 1999 : il est compris
entre 1 234 et 2 913 morts.
Et parmi les 25 134 décès par cancer du poumon
survenus en 1999 en France, entre 5 % et 12 % seraient attribuables
à l'exposition domestique au radon, le risque semblant trois
fois plus élevé chez le fumeur que chez le
non-fumeur.